Alors imaginons, puisque nous ne manquons pas d’imagination, que la gauche remporte les prochaines législatives (je dis la gauche surtout pour le plaisir, car la question qui me traverse devrait traverser n’importe quel électeur, quel que soit son bord). Va-t-on se contenter de revoir les réformes injustes ? Ou bien va-t-on essayer d’aller un plus loin ? Le président s’est fait détester – même si lui ne semble pas s’en rendre compte – d’une majorité d’électeurs. J’emploie à dessein ce verbe excessif, car s’il vaut en grande partie pour Macron, n’a-t-il pas valu en son temps aussi pour Hollande ? N’a-t-il pas valu pour Sarkozy ? Va-t-on se contenter d’un « tous des cons » (ou « tous des salopards » si vous voulez) sans regarder un peu plus loin ? Nos institutions ne portent-elles pas en germe cette détestation présidentielle ? Qu’est-ce qui nous garantit qu’elle épargnerait un nouveau président (au cas où, par exemple, « surpris » et « déçu » par le résultat des législatives, l’actuel président déciderait de donner sa démission) ? Depuis 2002, qui a vu l’élection d’un président à moins de 20 % des suffrages exprimés (à l’exclusion – injustifiée et injuste – des votes blancs ou nuls), on sait que le président ne représente plus du tout la majorité. Les présidents de la Ve République ont tous été mal élus : Hollande a juste servi de chasse-clou pour extirper Sarkozy (paradoxalement et cyniquement le moins mal élu) ; quant à Macron, il a tout fait pour la montée de l’extrême-droite dans le seul but de la battre au second tour – c’était plus sûr à ses yeux que face à un candidat de gauche ou de la droite modérée. On voit aujourd’hui le résultat. Mais le résultat, c’est qu’on tient peut-être aujourd’hui l’occasion de faire bouger les choses. L’heure de la VIe République – une République plus démocratique, une République sans cet arrière-goût de monarchie hypocrite dans lequel nous baignons – pourrait avoir sonné.
Why not ? Le pb, c'est que ce concept semble avoir été approprié par J.L. Mélenchon et que cette paternité impliquerait qu'il l'incarne lui-même, ce qui serait finalement retomber peut-être dans la IVème (république) !… :-)
RépondreSupprimerMélenchon, on devrait s'en foutre un peu. Personnellement, je l'appelle de mes vœux depuis 2002, cette VIe. Et l'expérience de la IVe aussi devrait servir.
SupprimerOn y croit !
RépondreSupprimerCroyons-y !
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