Monsieur Witz arborait une mine réjouie, et Messerschmied lui aussi ne pouvait s’empêcher d’arborer la même mine réjouie : ils venaient, tous les deux, dans les locaux de Brunnen, de signer le contrat. Il y avait bien de quoi se réjouir en effet : c’en était fini des imprévus catastrophiques, des contretemps funestes dont la série avait longtemps défié les lois des probabilités. Messerschmied était donc soulagé, et sans doute Monsieur Witz l’était-il aussi. Monsieur Witz eut l’idée d’immortaliser l’événement en photographiant Mersserschmied. Ce serait comme un trophée – telle fut la pensée qui traversa Messerschmied : un trophée. Sur la photo que lui présenta Monsieur Witz, c’étaient des bois de cerf qu’arborait Messerschmied. C’est alors qu’il comprit enfin : on se moquait de lui ; et, de rage, il déchira le contrat qu’il avait eu tant de mal et finalement tant de plaisir à signer.
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