dimanche 15 mars 2020

Écrire et publier ou pas (26) (printemps 2005)


Chroniques imaginaires de la mort vive paraît donc en avril 2005 chez Melville. C’est mon deuxième livre publié et désormais l’arc est tendu autant qu’il pouvait l’être. On est tellement loin d’Une affaire de regard qu’il faut une véritable attention – même de ma part – pour sentir ce que ces textes ont en commun dans leur dit malgré leurs si différentes manières de le dire. Avec Par temps clair l’écart aurait été moins grand. Séverine Weiss, qui est et restera ma seule interlocutrice chez Melville (je n’aurai jamais de preuve tangible de l’existence réelle de Léo Scheer mais je veux bien faire confiance à ceux qui, comme elle, l’ont rencontré), parle d’un même objet autour duquel je trace une orbite excentrique. Ça me paraît (ça me paraît toujours) profondément juste. L’accueil critique est limité mais tout de même, le livre me vaut une double-page d’interview par Lise Beninca dans le Matricule des Anges. Il y a déjà quelque temps que je suis abonné à ce journal, j’ai l’impression d’être reconnu par des pairs – c’est nouveau pour moi, et c’est agréable, surtout au moment où je le reçois, comme tous les mois (ou tous les deux mois à l’époque ? je ne sais plus), dans ma boîte aux lettres.
Si je regarde dans le Carnet vert, il n’y a pas grand-chose de noté, pour cette période. Surtout des lectures : Mingarelli, Calvino, Sabato, Ibsen, Queneau, Hesse, Chevillard, Nabokov, Woolf, Mishima, Lucot, Malaparte, Danielle Auby (mon professeur de lycée, voir l’épisode 3 du présent feuilleton), Amado. Je suis complètement guéri de ma dépression spécialisée. Ça va plutôt bien, quoi. Il n’y a rien de noté concernant ce que j’écris, sauf un projet de quatrième de couverture pour… Liquide ! (que je ne retiendrai pas). Écris-je ? Oui, sûrement. Je dois poursuivre ce livre d’abord intitulé Premier roman et dont je garde encore secret le titre définitif, et Seul à voir, aussi.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire