mardi 10 mars 2020

Écrire et publier ou pas (25) (automne hiver 2004-2005)


Au téléphone, un collaborateur de Sabine Wespieser me dit avoir beaucoup aimé Par temps clair, plus encore que Chroniques imaginaires de la mort vive. Mais quelques jours plus tard, celle-ci m’annonce qu’elle renonce. Elle peine à cerner l’auteur. Elle a peur que je sois une sorte de « surdoué », et que mes livres soient des « exercices de style », « à la manière de » sans qu’on puisse dire de qui, reconnaît-elle. C’est vrai que ce besoin de changer, ça peut faire donner cette impression. Mais « surdoué », franchement, avec toutes ces années passées à écrire, encore heureux que j’en ai tiré quelque chose. Et l’écriture de Croissance m’a appris que précisément, ce n’est pas dans la virtuosité stylistique que je veux réaliser ce qui me pousse. Cela dit, en tant qu’éditrice, elle a parfaitement raison : mon travail n’est pas dans la ligne de sa maison, il ne fait que croiser cette ligne. Mon orbite décidément me pose bien des problèmes.
Le 13 janvier, je suis contacté par les éditions Melville. On me dit que Léo Scheer est d’accord pour publier Chroniques. J’ai lu dans la presse littéraire qu’il y avait eu une brouille entre Alain Veinstein (à l’attention duquel j’avais déposé mon manuscrit et que du coup je n’ai jamais rencontré, Melville a continué – un peu – sans lui) et Léo Scheer (qui ne s’est pas brouillé avec Léo Scheer?). N’empêche, c’est un sacré soulagement. Le 18 je remets le fichier, sur disquette (je n’ai pas encore Internet !) Je garde la fin que j’ai réécrite après les remarques de Sabine Wespieser ; elle est meilleure que la première, indiscutablement. Le 23 janvier, le contrat est signé.



La Revue Catastrophes me fait le plaisir et l’honneur de publier un texte dont le premier épisode est en ligne, cliquez donc, et dont la teneur n’est pas sans rapport avec l’épisode 6 du présent feuilleton.

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