samedi 29 février 2020

Écrire et publier ou pas (19) (fin 2002 début 2003)


L’attente de la réponse de POL est trop longue (je ne sais pas encore que les éditeurs ont des pratiques différentes) ; au bout de neuf mois, je lui envoie aussi Chroniques imaginaires de la mort vive. C’est une maladresse, je ne m’en rendrai compte qu’a posteriori. Chroniques est trop loin des goûts qui apparaissent quand on connaît un peu le catalogue POL (mais à l’époque je ne le connais pour ainsi dire pas) pour séduire d’emblée l’éditeur. Par temps clair avait peut-être encore ses chances, je ne sais pas ; s’il les avait, il les perd. Le refus vaut pour les deux manuscrits ; il est aimable, argumenté ; l’éditeur reste trop extérieur au texte, il ne saurait bien se l’approprier, il n’y a rien d’autre à dire. Je l’adresse – autre bourde – à Christian Bourgois, qui me transmet avec beaucoup d’honnêteté le rapport qu’en a fait l’un des lecteurs de la maison. Il n’a pas été intéressé du tout. Je ne me rappelle plus vraiment les arguments, je me souviens juste que je les trouve parfaitement recevables. Ça me fait penser à l’effet que produisaient mes copies sur les professeurs, depuis le collège jusqu’à l’université : tantôt un enthousiasme affirmé, tantôt un ennui dubitatif. Clairement, ce que j’écris n’est pas fait pour plaire à tout le monde. Il faut que je trouve à qui ça plaît. Ça n’est pas évident. C’est presque une enquête. Comme j’ai un peu mal à Par temps clair, à force de refus, je pense de plus en plus à essayer de publier plutôt Chroniques imaginaires de la mort vive.



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