« Bleu »
c'est bien. On sait ce que ça veut dire. Ça ne chipote pas. C'est
clair – que ce soit clair, précisément, presque blanc, ou au
contraire foncé, presque noir, si c'est bleu c'est bleu. Tout va
bien.
« Vert »
aussi, d'ailleurs. Très pâle ou très foncé, « vert »
reste « vert ».
Mais « rouge »,
non. « Rouge » très foncé, presque noir, on va avoir du
mal à dire que c'est « rouge ». Quand à « rouge »
clair, n'en parlons pas ; c'est à peine clair que c'est
« rose ». Comme si « rose » n'était pas
« rouge ». Pourtant « bleu ciel » est bien
« bleu » ; pourquoi donc un « rose » qui
serait à « rouge » ce que « bleu ciel » est
à « bleu » ne serait-il pas bleu ? Hein ?
Pourquoi ? Je vous le demande.
Et « jaune »,
dans tout ça ? Eh bien « jaune », il n'a droit qu'à
une moitié. Jaune très pâle, presque blanc, oui, ça peut encore
passer pour du « jaune ». Mais jaune très foncé,
presque noir ? Arrivez-vous seulement à voir à quoi ça
ressemble, « jaune très foncé presque noir » ? Et
pourquoi ça n'existerait pas ? Hein ? Pourquoi ? Je
vous le demande.
Ce billet ne parle pas
des couleurs. Les couleurs, ce n'est pas le sujet. Il parle du
langage.
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