jeudi 22 décembre 2016

noms de couleurs

« Bleu » c'est bien. On sait ce que ça veut dire. Ça ne chipote pas. C'est clair – que ce soit clair, précisément, presque blanc, ou au contraire foncé, presque noir, si c'est bleu c'est bleu. Tout va bien.
« Vert » aussi, d'ailleurs. Très pâle ou très foncé, « vert » reste « vert ».
Mais « rouge », non. « Rouge » très foncé, presque noir, on va avoir du mal à dire que c'est « rouge ». Quand à « rouge » clair, n'en parlons pas ; c'est à peine clair que c'est « rose ». Comme si « rose » n'était pas « rouge ». Pourtant « bleu ciel » est bien « bleu » ; pourquoi donc un « rose » qui serait à « rouge » ce que « bleu ciel » est à « bleu » ne serait-il pas bleu ? Hein ? Pourquoi ? Je vous le demande.
Et « jaune », dans tout ça ? Eh bien « jaune », il n'a droit qu'à une moitié. Jaune très pâle, presque blanc, oui, ça peut encore passer pour du « jaune ». Mais jaune très foncé, presque noir ? Arrivez-vous seulement à voir à quoi ça ressemble, « jaune très foncé presque noir » ? Et pourquoi ça n'existerait pas ? Hein ? Pourquoi ? Je vous le demande.


Ce billet ne parle pas des couleurs. Les couleurs, ce n'est pas le sujet. Il parle du langage.


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