vendredi 26 novembre 2010

Harry Potter, ça finit mal.

 

Je ne l’ai pas lu mais on me l’a dit. On connaît l’histoire : c’est celle d’un collège qui a un problème de recrutement. Il y a un poste qui n’est jamais pourvu. Tout de suite, ça m’a intéressé cette histoire ; j’aime bien la littérature du travail, et là bien sûr je me sens concerné. C’est la chaire de DADA, qui est maudite. (DADA : Defence Against the Dark Arts, encore une de ces nouvelles disciplines aux acronymes barbares, je ne sais pas trop en quoi ça consiste ; en plus vous savez, ça se passe en Angleterre, c’est pas comme chez nous.) Bref, impossible de trouver un titulaire qui fasse l’affaire. Tous les ans, l’académie envoie un nouveau : une année, il a un champignon derrière la tête qui lui souffle de mauvaises odeurs et de mauvaises idées dans le cuir chevelu ; l’année suivante c’est un usurpateur de diplômes, en réalité il a jamais eu son CAPES ; le suivant n’était pas mal mais est victime d’un délit de sale gueule (il souffre d’un lupus), dans quel monde vivons-nous ; tout ça pour en embaucher un autre qui se drogue pour avoir plus d’autorité… Bref. Mais il y a le jeune héros, un élève, brillant, qui a toutes les qualités, qu’on voit grandir au fil des épisodes. Justement, il est très fort en DADA. Même qu’il y a un épisode où c’est lui qui donne des cours de rattrapage aux autres élèves (dans la clandestinité, bien sûr, comme il n’a pas encore les diplômes requis). Un espoir pour le collège, à l’évidence. Pendant des milliers de pages (parce que quand même, ce sont des gros livres, il y a pas mal de digressions sans rapport évident avec le sujet principal), on n’attend que ça, qu’il ait l’âge (pour les diplômes on ne s’inquiète pas, c’est la mention assurée). Et puis quand enfin arrive la fin, ben non. Finalement il ne sera pas prof de DADA. Mais que fait le Ministère ? (Il est vrai que le ministre, j’ai oublié de le dire, manque un tantinet de personnalité.) Enfin, c’est peut-être ça, le réalisme.



Commentaires

Enfin! Je peux parler de Harry Potter la tête haute! ... Conversation assurée, auditoire conquis : de la scolarité en milieu difficile je passe à Harry... (Je peux vous citer?)
Commentaire n°1 posté par Depluloin le 26/11/2010 à 11h09
Absolument, d'ailleurs ce billet est évidemment le prémice à un discours syndical.
Réponse de PhA le 26/11/2010 à 16h24
Il est vrai que François Baroin, ministre du Budget, avait été lassé des comparaisons déplaisantes avec le héros littéraire et cinématogpraphique : il avait donc troqué ses petites lunettes contre une paire de lentilles de contact.
Désormais porte-parole du gouvernement (en plus de ses fonctions à cran de ceinture financière), la tête d'affiche chiraquienne utilisait  sans modération sa voix de basse pour écarter toute confusion avec Harry Potter.
Seul son coup de balai permanent, activé au nom de la Révision Générale des Politiques Publiques, l'apparentait à la caste des escadrilles fictionnelles.
Commentaire n°2 posté par Dominique Hasselmann le 26/11/2010 à 11h40
Quant à notre propre ministre reconduit... c'est qui déjà ?
Réponse de PhA le 26/11/2010 à 16h25
Le diaporama en la, Philippe, est sur Halte-là bien-sûr.
Commentaire n°3 posté par Olivier Verley le 26/11/2010 à 22h47
J'y avais précisément fait une halte, mais il n'était pas encore là.
Réponse de PhA le 27/11/2010 à 12h20
Le réalisme ? Dada n'aboutit pas plutôt au surréalisme ?
Commentaire n°4 posté par albin le 27/11/2010 à 10h39
Ah bon, ce n'est pas la même chose ? J'ai toujours cru que le surréalisme c'était de se mettre à dada sur le réalisme.
Réponse de PhA le 27/11/2010 à 12h24
@ Albin : Koon est sans aucun doute le dada du clément Houellebecq.
Commentaire n°5 posté par Dominique Hasselmann le 27/11/2010 à 11h04

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