Allez, un petit billet d’humeur ; on est le 1er mai, c’est de saison. Il semblerait que l’actualité « littéraire » (adjectif utile, voir Mon petit DIRELICON) soit tout entière requise par la sortie du roman d’un ministre aux yeux bleus. Une page circule, je l’ai parcourue, comme j’en avais parcouru une autre extraite du précédent ; c’était déjà la même prose calamiteuse où l’on soupçonnait le fake mais non, c’était bien de l’authentique, comme cette fois encore, moins anale seulement, baste. L’analité de la chose en effet n’est là que pour faire signe – si, voyez : il y a de la transgression là-dedans. D’ailleurs peu importe le livre (déjà le titre m’échappe, c’est dire) et son auteur, qui m’a toujours fasciné par l’impression d’inexistence, de peine à s’incarner qu’il dégage dans ses apparitions publiques – c’est sans doute la qualité qui lui vaut ce poste dans le gouvernement actuel. Voici donc Gallimard qui ne craint pas de se commettre dans pareil projet. Les éditeurs pourtant n’y sont pas plus stupides qu’ailleurs (plus cyniques, peut-être – du moins en ont-ils les moyens). C’est qu’il y a sans doute un peu d’argent à se faire sur le buzz que va générer une telle pitrerie : la preuve, j’y participe moi-même, victime consentante du mal que je prétends dénoncer. En effet on ne parle plus que de ça. Où est la presse littéraire ? Quand elle l’est vraiment, on ne la lit plus. Les journaux ont besoin de se vendre ; la radio, la télé ont besoin d’audimat : voilà une bonne occasion. La nécessité de gagner (un peu) d’argent prime. On a besoin de finances, si l’on veut continuer à survivre un peu. De quoi est-il ministre, au fait, Bruno Le Maire ?
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