Mon Dieu, quel cri !
comme elle sursauta ! comme elle s'arracha de mes bras, comme
elle vola à sa rencontre !... Je restai là, je les regardais,
plus mort que vif. Pourtant, à peine lui avait-elle donné la main,
à peine s'était-elle jetée dans son étreinte, que, brusquement,
une fois encore, elle se tournait vers moi, se retrouvait près de
moi, comme une bourrasque, comme un éclair, et, avant même que
j'eusse le temps de me remettre, elle s'accrochait à mon cou et me
donnait un baiser passionné. Puis, sans me dire un mot, elle courut
de nouveau vers lui, le prit par les mains, et l'entraîna avec elle.
Je restai longuement
figé, je les regardai partir... Enfin, ils disparurent de ma vue.
Fédor Dostoïevski, Les
Nuits blanches, traduction par André Markowicz.
C'est stupéfiant ! Sans plaisanter, j'ai cru au départ que c'était un nouvel extrait du prochain livre de Philippe Annocque ! Celui qu'on ne lira jamais puisque si mes souvenirs sont exacts celui que l'on pourra lire ne sera édité qu'en février... Je n'en reviens pas... (En attendant, on peut toujours (re)lire Fedor Dostoïevski)!
RépondreSupprimerAh non, je ne suis pas encore Dostoïevski. Mais sait-on jamais ?
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