samedi 14 avril 2012

La seule fois de l’amour, de Jacques Jouet.


http://www.pol-editeur.com/photos/livre-la-seule-fois-de-l-amour.jpgIl y a des titres qu’il faut oser, et Jacques Jouet pour le faire.
Il y a des personnages féminins un peu décalés, un peu à côté, qui s’incarnent en un livre (c’était un peu ça déjà dans Une mauvaise maire, celle de la Chapelle où précisément a grandi l’héroïne de ce roman-ci), un livre où le lecteur vient prendre sa place dans la longue file des amoureux sans espoir de l’héroïne, côte à côte avec les personnages dont il découvre au beau milieu du livre que tiens, même le narrateur a priori extérieur est en fait aussi l’un d’eux.
Car notre amour ne se réalisera pas : La seule fois de l’amour, ce n’est pas que ce titre délicieusement penché juste au bord du ridicule, c’est aussi le projet de vie de Victoire, si bien et mal nommée, qui a décidé de n’en avoir qu’un, avec lequel elle ne le fera qu’une fois. Un projet qui s’élabore comme une contrainte aux règles qui s’affinent au fil de ce texte écrit par un qui sait ce que cache la contrainte, puisque Jacques Jouet est un Oulipien, ici déplaçant la contrainte de l’écriture à l’écrit lui-même, en faisant le sujet même du livre, et son rapport essentiel et impossible à la vie.


Commentaires

Je me suis toujours demandé (c'est authentique) en quoi le fait de se prénommer Victoire pouvait influer sur un destin. A ma naissance, je n'ai pas reçu de nom. Mes parents n'avaient souhaité qu'un Jean-Pierre qui leur fit faux bond. Il durent ensuite se jeter sur le premier prénom qui leur vint à l'esprit afin de se plier aux exigences de l'Etat-Civil. Alors je suis curieuse de faire la connaissance de la Victoire que vous évoquez....
Commentaire n°1 posté par Anonyme le 15/04/2012 à 09h19
 

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