D’ailleurs ça doit bien faire dix ans que je lis régulièrement leur Matricule.
Au début, je l’achetais chez Carrefour ; j’aimais bien cette
incongruité. Et puis je ne l’y ai plus trouvé, alors je me suis abonné
et je ne
suis plus allé à Carrefour. (C’était bien avant ce grand plaisir-là
(sans parler de celui-ci).) En tant que lecteur, sur ces dix dernières années, c’est sans doute aux Anges que je dois le plus de
découvertes. Si j’étais courageux, je prendrais par exemple la petite liste qu’on aperçoit par le hublot droit,
en bas à gauche de votre écran, et je me poserais la question pour
chaque
nom ; mais non, c’est devenu trop difficile, la mémoire est ingrate
et trop souvent le premier informateur discrètement s’efface.
Hier j’ai reçu le n° 111.
Avec un numéro pareil, on devine que ce sera un beau numéro. Sur la
couverture, droit comme un page, Jonathan Coe présente à l’objectif
d’Olivier Roller un portrait de B.S. Johnson, qui tient les pages de
ses
Malchanceux comme un jeu de carte en éventail. Ça me fait plaisir comme si c’était moi.
(D’ailleurs c’est moi, encore une fois.) Le Matricule
consacre donc son dossier à B.S.
Johnson (cliquez donc par le hublot droit pour savoir pourquoi ça me
parle), complété par une interview de Jonathan Coe, qui s’est fait son
biographe – et rien que cette idée, Jonathan Coe a
écrit une biographie de B.S. Johnson, quand on la creuse, ça
devrait être suffisant pour sentir qu’il y a là quelque chose
d’important, surtout quand on a assisté à la soirée au Reid Hall, d’autant plus quand on aura lu l’interview d’Etienne Leterrier dans le
Matricule. (D’ailleurs qu’est-ce que j’attends au fait ? Pour ma part, peut-être d’avoir lu encore un Johnson de plus.)
Tiens, et puis – je change de sujet, mais pas de numéro – il y a un article sur Olimpia, de Céline Minard. Et aussi un sur Férié, de David Lespiau. Ça me fait penser que j’ai oublié de dire un mot
sur cette collection les Grands soirs, des Petits matins. N’ai lu
que trois titres sur les dix-huit de la collection, mais à chaque fois, grand plaisir, plaisir d’autre chose (le premier c’était la Blondeur de Cécile Mainardi, avant ces
Hublots ; le dernier c’est l’époustouflant New York. Trois machines d’amour à
mort de Ludovic Bablon). Tiens, je suis drôlement en avance
dans mes lectures, dirait-on ; ça n’est pas dans mes habitudes – j’ai
dû prendre du retard ailleurs : les lecteurs
attentifs de la Vie des hauts plateaux savent que j’ai souvent quarante ans de retard – sans le faire
exprès.
Vous avez vu comme le ciel est bleu ?
En revenant en arrière au Reid Hall je vois (cliquer sur l'invitation pour agrandir).
(Y a pas un endoit où on peut cliquer pour avoir une invitation pour le salon du livre;o)? parce que déjà payer le train, l'hôtel, acheter des bouquins, si en plus faut payer son entrée, hein!)(°_°)
Coïncidence mise à part, c'est vrai que c'est bien.