Ne pas comprendre immédiatement ce que je lisais (ou ailleurs, ce que je voyais, ce que j’entendais) m’a très vite stimulé ; j’aimais ça. Alors Mallarmé, forcément. Souvent je l’apprenais par cœur, lui aussi. Ce Salut n’est pas l’un des premiers poèmes que j’ai découverts de lui ; j’étais étudiant déjà quand j’ai lu à son propos une brillante étude de François Rastier. Pour l’anecdote, celle-ci m’a inspiré, des années plus tard, un cours de 3e que je me suis amusé à faire un jour d’inspection, convaincu que j’étais – que je suis toujours – qu’un travail universitaire valable doit pouvoir nourrir la réflexion même de jeunes élèves. Étudier Salut de Mallarmé paraissait un pari un peu fou ; parfois les fous gagnent leur pari.
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