dimanche 5 septembre 2021

Autopromotion alphabétique 3 : Élise et Lise

Après D, E ; après Dans mon oreille, Élise et Lise.

Élise et Lise est paru en février 2017 chez Quidam.

Je sortais de Pas Liev. Pas Liev, non content d’être l’expression de ma plus profonde inquiétude, en est devenu une source nouvelle. En terminant de l’écrire, puis en lisant les retours que j’en ai eu, la pensée que peut-être je n’écrirai plus jamais quelque chose d’aussi fort m’a traversé (me traverse encore). Je me rappelle une sensation de flottement les deux jours qui ont suivi la réponse (très) positive de Quidam. Mais il faut quand même bien continuer. Écrire, c’est vivre. Alors : Élise et Lise. Deux jours après, dans la fièvre coutumière. Élise et Lise, au départ c’est le croisement entre une conversation amicale (« tu te rappelles Une Telle, à la fac », « un vrai personnage de roman »), la typologie d’un certain comportement féminin dans le rapport à d’autres femmes, évoqué dans d’autres conversations (tenter de s’approprier l’apparence d’autrui) et la conscience soudaine que ce comportement, il était aussi le sujet même de certains contes que j’étudiais avec mes élèves. Ce qui tout de suite a aiguisé mon appétit, ça a été la nécessité de multiplier les points de vue (je n’avais jamais essayé), et d’en adopter un (en fait deux, non, trois) féminin – convaincu d’être moi-même, comme tout un chacun, potentiellement une jeune fille à problèmes, aussi bien qu’une bonne copine ; il suffisait d’aller chercher ces identités que mon apparence de quinquagénaire mâle dissimule peut-être. Aussi : assumer la référence littéraire (notamment deux contes de Grimm, assez peu connus en France), en faire une sorte de contrepoint au récit. Quelque chose d’apparemment girly qui, en réalité, fasse froid dans le dos.

À l’arrivée, le sentiment de n’avoir pas démérité. L’accueil critique l’a confirmé.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire