Facebook est le lieu de
l'ambiguïté, notamment pour qui s'y est inscrit pour des raisons
d'abord autopromotionnelles. La pratique de la littérature telle que
je la conçois repose sur une telle nécessité de l'effacement de
soi que je peine à dire « je » et paradoxalement je le
fais, et voici qu'en circonstance aggravante je le fais sur le lieu a
priori dédié à l'exposition de soi-même. Mais qui donc est ce
« je » qui ici s'exprime sinon le malin que j'y fais ?
Car l'auteur qui se montre forcément fait son malin et son malin
n'est qu'un double plutôt dégradé de lui-même. Heureusement que
faire le malin est idiot, et que j'aime l'idiotie dans tout ce
qu'elle a d'humain. Ce « je » n'est qu'un jeu (de mots
éculé) qui joue avec d'autres jeux derrière lesquels se cachent
d'autres « je » qui se montrent moins que parfois leur
photo de profil n'ont l'air de le faire : être sur Facebook
reste possible et possiblement un plaisir parce et tant que personne
n'est dupe.
Sommes nous réellement aussi lucides que nous voulons le croire?
RépondreSupprimerSi nous pouvions l'être vous ne vous seriez pas appelée Zoë Lucider !
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