lundi 11 avril 2011

pourquoi j’aime les contraintes

 

Parce que j’ai pas le choix, tiens. Les contraintes formelles, que ce soient celles ludiques mais pas que de Monsieur Le Comte ou celle, plus essentiellement significative, de l’effacement de la personne grammaticale dans Liquide, ou celles aussi bien non formelles, d’ailleurs, si toutefois cela a un sens, de la circonscription du sujet, par exemple, les matheux appelleraient ça le domaine de définition, bref, les contraintes conscientes de ceux qui s’en rajoutent ou oubliées de la plus simple mise en forme,
comment par l’écriture mieux rendre compte du sort de celui qui s’efforce de mener une vie normale-alors-que (disons une vie qui n’embarrasse pas trop ses proches), c’est-à-dire n’importe qui, et qui plus est de celui qui essaie concilier celle-là (la vie normale-alors-que) avec cette autre (l’écriture), c’est-à-dire à peu près n’importe kiki écrit ? Au fond j’aime pas les contraintes mais j’ai pas le choix c’est pour ça que je les choisis.



Commentaires

Pour ma part je n'aime pas les contraintes, c'est pourquoi je ne les choisis pas - et que je ne suis pas publié puisque écrire en constitue une sacrée de contrainte!
(A propos de sacré, ce joug christique... Pourquoi ne pas avoir choisi une croix, une vraie, "tout simplement"!:)
Commentaire n°1 posté par Depluloin le 11/04/2011 à 16h16
Mais absolument : l'objectif de la publication (surtout chez certains éditeurs) crée des contraintes où, à trop bien les respecter, l'auteur perd de son authenticité.
Réponse de PhA le 11/04/2011 à 23h42
On a toujours le choix : ne pas choisir est encore une manière de choisir et choisir pour dire qu'on ne choisit pas est une autre façon de choisir encore et du coup, ne pas choisir de choisir ce qu'on prétend ne pas choisir est, derechef, une manière d'affirmer son choix sous la forme illusoire d'un non-choix contraint lui-même sur fond d'un choix plus central relativement au positionnement du choix recentré comme non-choix non positionnel-de-soi...Or, la contrainte, précisément, se donne comme... je continue ?
Commentaire n°2 posté par Gilbert Pinna le 11/04/2011 à 16h39
Avec plaisir !
Réponse de PhA le 11/04/2011 à 23h44
j'aime beaucoup ce billet, beaucoup, parce que j'y vois l'essence de la langue.
Commentaire n°3 posté par Aléna le 11/04/2011 à 21h45
Pourtant je ne l'ai guère léché.
Réponse de PhA le 11/04/2011 à 23h46
C'était sans compet sans Gilbert qui, vous le savez, appartient à la fameuse bande...
Commentaire n°4 posté par Aléna le 11/04/2011 à 21h46
Ah là, c'est moi qui suis largué.
Réponse de PhA le 11/04/2011 à 23h48
Twitter a instauré une contrainte mondiale (140 caractères) mais elle est déjà dépassée par les photos ou vidéos que l'on peut adjoindre aux messages : ceux-ci ne sont plus alors, parfois, que leur introduction.
La contrainte de Perec (sa fameuse disparition) tenait aussi dans son nom : combien de personnes affublent la deuxième lettre d'un accent aigu !
Tout est contrainte : c'est l'étreinte même de la vie (a fortiori celle de l'écriture, me semble-t-il).
Mais aucune réponse n'est obligatoire !
Commentaire n°5 posté par Dominique Hasselmann le 12/04/2011 à 09h27
Vais-je choisir la contrainte Twitter ? A voir.
Réponse de PhA le 13/04/2011 à 16h28
Etre contraint de soi, de l'ego-tage, toujours.
Alors que l'ecriture peut etre le seul lieu reel de liberte, l'ecrit lu devient contrainte.
ou pas.
Commentaire n°6 posté par Quotiriens le 12/04/2011 à 18h39
La liberté de l'écriture est vite perdue : qu'on écrive quelques mots et déjà tout ce que l'on écrira se trouve contraint par ce qu'on vient d'écrire.
Réponse de PhA le 13/04/2011 à 16h33
Perec? L'ai-je bien entendu? ... Oui! ... (J'ai un sentiment partagé sur cet auteur. Sentiment que je partage, d'ailleurs.)
Commentaire n°7 posté par Depluloin le 12/04/2011 à 22h36
Perec ? Où ça ?
Réponse de PhA le 13/04/2011 à 16h34
Ah mais! on prépare le bac philo je vois (0_0)
Se contraindre pour se libérer!
Commentaire n°8 posté par Ambre le 13/04/2011 à 21h45
C'est pas moi c'est Gilbert. Moi je me contente de faire ce que je peux.
(ça fait plaisir, Ambre !)
Réponse de PhA le 14/04/2011 à 00h33
Gilbert? Normal, c'est un philosophe! Question pour lui :
Sujet du bac : "A quoi sert l'art"?
Commentaire n°9 posté par Ambre le 14/04/2011 à 09h54
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire