Quand Messerschmied descendit de sa voiture, garée juste devant la porte des établissements Brunnen, où il avait accepté de revenir, il constata qu’un tapis rouge le guidait depuis le trottoir jusqu’à l’intérieur du bâtiment. Un tapis rouge ! N’était-ce pas loufoque ? Qu’avait Messerschmied à faire d’un tapis rouge ? Il venait juste pour signer le contrat, une bonne fois pour toutes. Bien sûr, il était quelqu’un d’important ; mais tout de même, ce tapis rouge ! Il n’osa toutefois pas se poser clairement à lui-même la question : lui était-il destiné ? Il fallait éviter de se poser trop de questions. Il valait mieux avancer, avancer quoi qu’il en coûte. Il avançait, il avançait, et ce fut sa progression même qui, s’enroulant sur elle-même, le ramena à son point de départ.
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Pour mémoire, le Contrat est une adaptation des mésaventures de Monsieur de Mesmaeker, personnage récurrent dans les albums de Gaston Lagaffe de Franquin, à travers le prisme Kafka. Car Kafka est un prisme, et de Franquin à Kafka, il n’y a qu’un pas.
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