Olivier Hervy écrit Tout près, c’est le titre, que Gros textes publie. Tout près est un livre écrit en effet de tout près, de plus près peut-être encore que ses Promenades avec le déplaisant P, ancré dans le même univers que ce dernier, plus provincial que n’importe quelle province ne pourrait l’être – à moins d’être regardé de tout près. On croise d’ailleurs le déplaisant P et d’autres protagonistes récurrents de ces romans en creux que sont aussi les recueils d’aphorismes d’Olivier Hervy. Roman en creux ou peut-être autoportrait par ricochet, car qui d’autre que le narrateur de Tout près serait capable de nourrir un intérêt aussi obsessionnel à l’égard des « trois sœurs de quarante ans aux longs cheveux filasses et longues robes à motifs », dont on ne saura rien d’autre qu’elles marchent dans la rue malgré les cinquante-neuf notes dont elles sont les héroïnes anonymes ?
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