En jetant un premier coup d’œil sur le sujet de français du brevet je me dis que l'antistructuralisme en vogue depuis une dizaine d'années est à peu près aussi intelligent que son contraire mal digéré des décennies précédentes.
vendredi 30 juin 2017
jeudi 29 juin 2017
Emmanuel et Manuel, le dénouement annoncé (attention : spoiler)
Voici le projet de couverture pour Emmanuel et Manuel, le remake politique d'Elise et Lise. Les lecteurs d'Elise et Lise ne manqueront pas de remarquer l'importance de la fenêtre ouverte, et comprendront que le destin de leur président est écrit dans les Trois Nains de la forêt, le conte de Grimm - à ceci près que ledit conte est un conte merveilleux.
mercredi 28 juin 2017
A supposer qu'on m'interroge sur les Ruminations du potentiel de Jacques Jouet
A supposer qu'on me
demande ce que je suis en train de lire en ce moment, je répondrais
que je viens tout juste de terminer un petit livre de Jacques
Jouet dégoté au récent Marché de la Poésie sur le stand des
Editions Nous, et peut-être alors devineriez-vous qu'il
s'agit de ces Ruminations du potentiel dont vous avez
déjà reconnu ma maladroite tentative d'imiter non pas le style (à
la notion duquel l'auteur, il l'écrit à la page 72, ferait
volontiers la peau à moins qu'on ne le mette au pluriel –
j'abonderais bien dans ce sens si j'en avais le temps), non pas le
style disais-je mais plutôt disons le protocole, à savoir d'initier
comme ici chaque propos par un « à supposer », dont la
définition donnée en quatrième de couverture ne serait plus qu'à
reproduire à la suite : « une phrase unique très
développée, initiée par la formule : « A supposer
que... » », cela si l'auteur avait pensé à rédiger
sous cette forme ladite quatrième, ce qu'il n'a pas fait, très
certainement pour empêcher le commentateur paresseux, il l'est trop
souvent, de se contenter de la recopier, afin évidemment d'éviter
de parler du livre lui-même, moins par crainte de le déflorer mais
que par souci de s'abstenir d'un effort intellectuel hors de saison
en cette fin juin.
mardi 27 juin 2017
Emmanuel et Manuel, la suite.
Emmanuel et Manuel, ce remake politique d'Elise et Lise, se poursuit. Si vous voulez connaître la fin, vous savez quoi lire.
dimanche 25 juin 2017
Cyril. Eric.
Hier Didier m'a envoyé
Cyril. Ou plutôt quelques jours auparavant, car Cyril est arrivé
par la poste, Didier étant peut-être l'ami que je vois le moins
souvent, la France est longue à traverser. J'ai donc reçu Cyril
dans ma boîte aux lettres, mais en plein cœur aussi. Car Cyril est
l'ami qu'on a perdu. « Ce texte est destiné à ceux qui ne
t'ont pas connu » écrit l'auteur en post-scriptum, et en effet
j'en suis. Et pourtant. Et pourtant je n'ai pas cessé d'être
accompagné dans cette lecture par un autre ami, à moi, qui lisait
par-dessus mon épaule. Il n'avait rien de commun, tu n'avais rien de
commun avec Cyril, l'ami de Didier, je ne t'ai jamais vu avec un
blouson d'aviateur ni faire de la moto, sauf que quand tu es parti, pour moi aussi les dernières traces de la fin de mon adolescence aussi se sont
effacées.
Merde j'en pleure encore.
mardi 20 juin 2017
les hommes sont des vases
« Il réfléchit à
tout ce qui lui avait été dit. C'était terrible, mais il en avait
eu plus qu'il n'en avait eu jusque-là. Ça lui paraissait étranger,
comme s'il avait écouté l'histoire d'un autre. L'homme squelettique
qui dormait devant lui semblait n'avoir rien de commun avec l'homme
qui avait évolué dans l'histoire qu'il avait racontée. Il se
demanda comment le temps agissait sur un être. Il se demanda à quoi
il ressemblerait dans quelques années et quel effet cette histoire
aurait sur lui. Il espérait qu'elle aurait comblé le vide en lui,
mais tout ce qu'il ressentait c'était la vacuité et la peur qu'il
n'y ait rien pour combler cette béance. »
C'est un extrait de Les Etoiles s'éteignent à l'aube, le premier roman traduit en
français (par Christine Raguet) et publié aux éditions Zoé de
Richard Wagamese, dont il n'est peut-être pas inutile de
préciser qu'il appartient à la nation ojibwé. Je dis ça, je n'y
crois pas une seconde. La littérature n'a pas de nation, de
nationalité, de pays ; elle est toujours étrangère, et
universelle en même temps. Elle nous dit, la littérature, elle nous
dit ici que les hommes sont des vases, des récipients, qu'il faut
vider à un moment pour qu'ils puissent continuer ou finir en paix,
vider et transvaser dans d'autres, pour que ceux-là gagnent un temps
le poids qui leur permettra d'arpenter le monde. Et le contenu, ce
qu'il faut transvaser d'un homme à un autre, c'est une histoire.
lundi 19 juin 2017
l'odeur des tiges de kukicha
au moment de les jeter
sens une dernière fois
l'odeur des tiges de
kukicha
encore imbibées d'eau
dimanche 11 juin 2017
scrutons quand même
Certains organes de presse considérant sans doute qu'il y a quelque chose de vaguement négatif à
informer se débarrassent de cet oiseux préfixe et préfèrent tout compte fait former les esprits.
mercredi 7 juin 2017
Elise et Lise à Chevreuse
Samedi 10 juin à
21 heures, Elise et Lise et moi sommes les invités de la Librairie
Les Racines du Vent, 66 rue de la Division Leclerc à Chevreuse, et
c'est à Pascale Petit qu'incombera la lourde tâche de me
faire parler.
mardi 6 juin 2017
Pour la préservation de la Sarigue rambolitaine
A Rambouillet, si tu n'habites pas en centre-ville, tu n'as pas besoin de lire.
Cliquez donc sur le lien, et n'hésitez pas à signer la pétition, pour défendre la Sarigue, bibliothèque de quartier.
lundi 5 juin 2017
pas un scoop
Le conformisme social est naturel aux espèces grégaires et ce n'est pas une bonne nouvelle.
dimanche 4 juin 2017
un souvenir persistant
- C'est de moi que tu
veux savoir ta route ?
- Oui, dis-je, puisque je
ne peux la trouver moi-même.
- Renonces-y !
Renonces-y ! dit-il en se détournant d'une pièce comme ceux
qui veulent rire tout seuls.
Kafka, le Renoncement
vendredi 2 juin 2017
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