Il pleut mais l'article de Marie M à propos de Pas Liev (dont je tentais justement hier de donner voix à la "course folle dans la nuit") dégage l'horizon.
mardi 31 mai 2016
lundi 30 mai 2016
dimanche 29 mai 2016
La nuit gueule dans ton ventre
"La nuit gueule dans ton ventre, c'est Screamin' Jay Hawkins. L'alcool gueule dans tes synapses, c'est Screamin' Jay Hawkins. Le minot qui fait le dingo, la musique dans tes entrailles, le zombi qui rit dans la nuit, tu vois ses dents ça fait comme une constellation."
Screamin' Jay Hawkins est l'un des 76 clochards célestes ou presque qui viennent de paraître sous la plume de Thomas Vinau aux éditions du Castor Astral, avec une très belle couverture dessinée par François Matton.
Tiens, ça me donne envie de réécouter Deep in love.
jeudi 26 mai 2016
mercredi 25 mai 2016
Hervy en bataille
« Tout est en
rayon », prétend le vendeur alors que justement il manque ma
taille.
Mêlée au défilé de
vieilles voitures, c'est la mienne qui est l'attraction.
Alechinsky écrit que
l'une des difficultés du créateur est de savoir s'arrêter à
temps. J'en ai confirmation devant cette courgette, trop grosse pour
être mangée.
Olivier Hervy, En Bataille, éditions de l'Arbre vengeur, 2016.
mardi 24 mai 2016
lundi 23 mai 2016
c'est un début
J'ai tué tous mes ennemis, ensuite j'ai récupéré la matière dont ils étaient constitués, puis j'en ai fait des portes pour ma maison. Je sais qu'ils m'observent à travers les trous de leurs serrures. Mais ils auront beau chercher du matin au soir, ils ne relèveront rien de passionnant dans ma journée. Ma vie, je m'efforce de la rendre aussi terne que possible. Car je n'en ai pas encore fini avec eux. Loin de là. Je les ai tués une fois, c'est un début, à présent je tiens à les faire mourir d'ennui.
Pierre Barrault, Tardigrade, L'arbre vengeur, 2016, p. 48.
Voilà, je fais exactement ce que je vous déconseille de faire : lire Tardigrade par fragments, en flânant au hasard parmi les pages, comme le caractère fragmentaire du texte pourrait y inviter le lecteur peu scrupuleux ; j'en connais. Car j'ai fait l'expérience de lire le livre entier dans l'ordre, en commençant par le début, après y avoir en effet musardé du temps où il n'était qu'un blog ; eh bien figurez-vous que c'est mieux dans l'ordre. Ne commencez pas par la page 48.
dimanche 22 mai 2016
Le corporatisme bien compris
Il serait judicieux de
fonder une communauté d'écrivains qui n'ont strictement rien à
voir entre eux ni avec aucun autre.
samedi 21 mai 2016
Liev et le renard
Et donc, après avoir rencontré Pas Liev ce matin à la Bibliothèque des Essarts-le-Roi (à 11 h rue du 11 novembre, c'est facile à se rappeler), vous pousserez ce soir jusqu'à Chevreuse, ou Pascale Petit présentera Le corbeau et le renard et compagnie - rappelez-vous ; nous lirons de concert des extraits de cette fable théâtrale parue tout récemment à l'Ecole des Loisirs. C'est à 20h30 à la librairie Les Racines du vents, 66 rue de la Division Leclerc à Chevreuse.
jeudi 19 mai 2016
autopromotion éhontée
Donc, puisque Liev est de sortie samedi en compagnie de son auteur et son éditeur, rappelons
que Pas Liev, c'est quand même un livre qui « renverse
la persective, et le lecteur à son tour vacille, se pourrait-il que
je sois moi aussi une figure inventée par l'auteur, maître des
illusions » (Eric Chevillard, Le Monde), « une fiction
piégeuse qui a l’air de se déployer comme un conte du
XVIIIe siècle mais réécrit par un schizophrène »
(Jean-Didier Wagneur, Libération), un livre qui « glisse vers
l’effroi, imperceptiblement, de manière implacable. Glaçant.
Magnifiquement maîtrisé." (Isabelle Rüf, Le Temps), « un
roman dense et inquiétant, où chacun est convoqué pour faire face
à sa folie, où rien de ce qui est vu n’est certain, ou dire est
contredire. Liev, qui pourrait s’éloigner de nous au moment où sa
folie devient évidente, reste le représentant pathétique d’une
humanité qui pour ne pas glisser au fond du trou s’accroche au
moindre brin d’herbe, » (Alain Nicolas, L'Humanité). J'arrête la liste des louanges, plus longue que le roman lui-même. Si,
comme moi, vous n'y croyez pas, allez donc voir ici ou là.
mercredi 18 mai 2016
mardi 17 mai 2016
Pas Liev aux Essarts
Samedi 21 mai à 11 heures, autrement dit prochain, la bibliothèque des Essarts-le-Roi me fait le plaisir de m'inviter en compagnie de Pascal Arnaud, plus connu sous le nom de Quidam, pour présenter Pas Liev, salué par tous les meilleurs lecteurs de cet univers et des autres, vérifiez par vous-même. C'est facile à trouver, rue du 11 novembre juste à côté de la mairie, on vous attend de pied ferme, ou presque.
dimanche 15 mai 2016
vendredi 13 mai 2016
six mois
Il y a six mois exactement paraissait dans le Monde une très belle chronique sur Pas Liev, signée par Eric Chevillard, pour lequel j'ai par ailleurs la plus grande estime. J'ai cru un instant que ce serait pour moi le plus beau jour de l'année. Ça a été le pire. C'est comme ça.
http://www.quidamediteur.com/content/1-catalogue/1-made-in-europe/20151020-pas-liev/chevillard-pasliev.png
(Comme on n'est pas obligé de penser à la date, je rappelle qu'il y a six mois on était le 13 novembre. C'est plus clair comme ça.)
(Comme on n'est pas obligé de penser à la date, je rappelle qu'il y a six mois on était le 13 novembre. C'est plus clair comme ça.)
mercredi 11 mai 2016
49-3
On nous fait croire que
les élections présidentielles sont l'occasion de changer de
président. Mais il n'y en a qu'un, dont l'esprit comme la main dans
la marionnette vient habiter les figures variées qui lui servent de
prête-noms.
mardi 10 mai 2016
Tranche de Mailloux
Mailloux chaque matin
dans un lit mouillé. Mailloux chaque soir au bord d'un précipice.
Mailloux chaque matin dans un lit mouillé. Chaque soir et chaque
matin de l'enfant Mailloux jusqu'à Mailloux quarante, au bord d'un
précipice la nuit tombant dans un lit mouillé au réveil. Dans le
noir de chaque nuit essayant de résister au sommeil de Mailloux,
créer la nuit blanche peuplée sous le plafond lisse sans rien.
C'est de là les histoires à repousse-mort.
Hervé Bouchard,
Mailloux, Le nouvel Attila, 2016, p. 45
Ça pourrait n'être que
la chronique d'une enfance québécoise. Ça prend, dans une langue
recréée qui vous happe (en tout cas qui me happe), les dimensions
d'un mythe, avec la pisse au lit en fatum inexorable. (C'est
formidable, quoi ; et merci à la librairie le Monte-en-l'air
pour cette superbe découverte, et à la librairie Charybde pour ce bel article qui m'autorise à ne pas en écrire.)
dimanche 8 mai 2016
samedi 7 mai 2016
jeudi 5 mai 2016
mardi 3 mai 2016
lundi 2 mai 2016
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