Je ne reviens jamais ainsi chez moi ; ma florissante clientèle est perdue ; un successeur me volera, mais sans profit, car il ne pourra pas me remplacer ; dans ma maison, l’affreux palefrenier se déchaîne ; Rosa est sa victime, je ne veux pas y penser. Nu, exposé au froid de cet âge infortuné, avec une voiture terrestre et des chevaux surnaturels, je vais rôdant, vieil homme que je suis. Mon manteau pend derrière la voiture, je ne peux pas l’atteindre et nul de ces inconstantes canailles de malades ne lèvera le petit doigt. Trompé ! Trompé ! Il suffit d’une fois : j’ai obéi à tort à la sonnette de nuit… c’est irréparable à jamais.
C’est la fin d’Un médecin de campagne, de Kafka bien sûr, traduit par Vialatte. J’aurais bien aimé l’écrire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire