Toujours
de sa main, la suite du passage posté samedi dernier :
Après
que notre mère fut venue nous rechercher de force à Arras, Milou et
moi, nous sommes restés plusieurs années sans retourner à Gretz.
Un
peu plus tard, nous avons fini par retourner à Arras aux vacances de
Pâques et à Gretz aux grandes vacances. Je m’étais fait un ami
qui s’appelait Pierre Richard. Il avait une sœur qui s’appelait
Marie-Louise, comme Milou. Beaucoup plus tard, je lui ai donné des
cours de maths. Je n’ai jamais compris comment moi, qui d’après
moi étais nul en mathématiques, j’ai pu donner des cours en cette
matière à Marie-Louise, puis à Colette Antoine qui beaucoup plus
tard devint la marraine de Christian et à Marie-Thérèse Brassard.
Avec
Pierre Richard, nous faisions de grandes promenades à vélo ;
c’est à ce moment là que j’ai appris à faire du vélo tout
seul en une seule matinée sur la bicyclette de Tata qui pourtant
était un peu grande pour moi. Nous faisions aussi de grandes
promenades en forêt. En ce temps-là, Gretz n’était pas au aussi
peuplée ni aussi bâtie qu’aujourd’hui. Milou, elle, restait
tenir compagnie à Tata et Bonne-Maman.
Il
y avait dans la forêt une petite mare, que je n’ai jamais
retrouvée depuis, avec des arbres très souples à côté. Notre
grand plaisir, c’était de grimper à ces petits arbres aussi haut
que possible afin qu’ils se courbent au dessus de la mare. Leur
sommet arrivait au dessus de l’autre coté et nous nous laissions
retomber à ce moment-là. C’était notre manière de sauter
par-dessus. Nous recommencions plusieurs fois sans nous lasser.
Nous
aimions aussi grimper aux grands chênes le plus haut possible. Un
jour, nous avons fait le concours de celui qui grimperait le plus
haut. Pierre est grimpé presque au sommet d’un très grand chêne.
J’ai essayé de grimper plus haut mais j’étais plus lourd que
Pierre et une branche s’est cassée ; j’ai dégringolé de
plusieurs mètres en me cognant le dos à chaque branche mais enfin
j’ai pu me raccrocher à l’une d’elles. Je n’ai jamais plus
essayé de battre des records.
Je
ne sais pas ce que sont devenus Pierre et Marie-Louise Richard.