La taupe est la main de la terre mais c’est la terre qui a la main pour rien pour seulement fabriquer ces petits volcans rembrunis et boudeurs cataclysmes sans conséquence comme si elle s’aménageait là des instants de respiration des soupirs d’impuissance des châteaux démolis des révolutions de bas étage des sortes de caprices épidermiques des éruptions ratées des velléités d’accouchement et que la terre dans son soulèvement préfigurait surtout la déception de celui-ci.
Laurent Albarracin, Fabulaux, Al Manar, 2014, p. 42.
Et bien sûr il n’y a pas que la taupe dans ces Fabulaux, puisqu’il s’agit d’un bestiaire de poche, illustré par Diane
de Bournazel. Sur Sitaudis un article éclairant de François Huglo.
(Et pour mémoire du même auteur l’encore récent Citron métabolique aux éditions le Grand Os.)
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