Dans la série « les nouveaux éditeurs ont droit à l’électricité », après les doigts dans la prose, voici les éditions de l’abat-jour, qui s’intéressent notamment aux blogs d’écrivains (c’est là que je me suis dit que c’étaient sûrement des gens de bon goût), et qui publient en ligne un premier roman dont les premières lignes, précisément (et même les premières pages) ont l’air d’une bonne tenue.
Soulevons donc un peu l’abat-jour.
Commentaires
Les Editions du goudron ne peuvent que se réjouir de cette initiative éclairante.
L'abat-jour, qui favorise la lecture, est préférable au rabat-joie, qui impose la censure.
J'apprécie votre initiative : il était en effet urgent de rapprocher
la prise de l'abat-jour afin de faire circuler les nouvelles énergies
coopératives. Ça + les tomates d'hier, nous voici parés
contre les rabat-joie. (Salut au passage @ l'irréductible DH.)
Commentaire n°2
posté par
David Marsac
le 24/10/2010 à 10h40
ça me rappelle des propos du cher Jean-Luc Godard, brodant sur le
thème : les frères Lumière se seraient appelés Abat-jour est-ce que ça
aurait changé quelque chose à l'histoire du cinéma ?
pour en revenir aux éditions dudit abat-jour, je les trouve quand
même bien sûrs d'eux pour ce qui est de savoir ce qu'est la "vraie"
fiction...
@ Martine Sonnet : votre remarque sur la "vraie" fiction me
rappelle, à mon tour, la formule très juste de Georges Monti, l'éditeur
de votre beau livre, à l'un de nos auteurs : "Il y a dans votre
projet une "posture" très originale et dans vos pages un ton, une
verve, extrêmement réjouissants. En d'autres temps, je vous aurais dit
oui sans hésiter. (...) Il y a, en librairie, de moins en
moins de place pour des livres de cette qualité. (...) Il n'est pas
impossible qu'un éditeur plus jeune, moins "bien" diffusé, puisse
s'emballer pour un tel texte (paradoxe appararent)." Le
"vrai" dans la fiction renvoie, à mon avis, à ce paradoxe de notre
époque plus ou moins difficile, selon l'angle. Mais enfin, c'est la
nôtre et, en tant qu'éditeur moins bien diffusé, j'ai plus
de liberté aussi.
Commentaire n°7
posté par
David Marsac
le 26/10/2010 à 09h13
@ David Marsac, j'ai bien l'impression qu'en ce moment un très petit
éditeur assumant seul jusqu'à la diffusion du tout petit nombre de
livres qu'il publie et défend (quasi physiquement !)
résiste mieux qu'un éditeur à la surface légèrement plus grande en
passant par le bon vouloir d'un diffuseur qui servira toujours en
premier les palettes des livres qui ne sont pas de la
littérature mais sont censés se vendre placées prêtes à prendre dans
ses hangars, quand celles des éditeurs pointus seront reléguées au fond
où il n'ira puiser pour servir les commandes que quand
ça lui chantera... même si le petit éditeur paie pareillement ses
services.
L'abat-jour, qui favorise la lecture, est préférable au rabat-joie, qui impose la censure.
pour en revenir aux éditions dudit abat-jour, je les trouve quand même bien sûrs d'eux pour ce qui est de savoir ce qu'est la "vraie" fiction...