Il
y a dans le paysage quotidien de beaux édifices que l’on visite
souvent, ou devant lesquels on se contente de passer en levant un regard
curieux. Tout le monde les connaît. Quand ils ont atteint
un âge vénérable on les croit éternels, refusant de savoir que
parfois ils reposent sur la volonté d’un(e) seul(e). Et quand ils ferment – bien sûr
on espère que ce sera momentané –, mais ça fait une drôle d’impression, désagréable, comme un symptôme.
Commentaires
Il faut alerter la communauté littéraire du web. La décision de
suspendre le site, Isabelle ne l'a prise que contrainte et forcée par
une somme de frustrations récurrentes. par l'inertie de ceux qui
pourraient mais ne veulent pas. Une bien triste annonce pour tous
ceux pour qui le zazieweb constituait, au-delà d'une référence en
matière de littérature (au sens large), un rendez-vous quotidien amical
et érudit avec les mots et avec ceux qui les font.
Commentaire n°1
posté par
pascale
le 20/09/2009 à 10h18
On s'y emploie (Francois Bon et bien d'autres) tout en espérant que ce sera qu'une pause
Commentaire n°2
posté par
PCH
le 20/09/2009 à 16h38
Bien sûr que c'est regrettable et autant je comprends qu'elle
arrête autant je suis convaincue qu'elle ne reprendra pas en l'état car
elle a prouvé à la communauté littéraire que pendant 13 ans et sans un
sou elle y est arrivée, seule. Chacun s'y est habitué, a trouvé ça
génial, sans se poser de question sur le fonctionnement. J'ai appris une
chose dans mon septennat internautique, c'est rentré dans les
mentalités : le NET, c'est GRATUIT. Si ça devient payant, tout le monde
fout le camp. Les condoléances vont pleuvoir et je serais la plus
heureuse de voir que les aides (techniques et financières) pleuvront
aussi, mais je n'y crois pas une seconde. Travailler en littérature
c'est libre et passionnel donc non rémunéré, voilà un slogan qui EST
loi. Ainsi va le monde...
Commentaire n°3
posté par
Pascale
le 20/09/2009 à 17h46
Les bases de discussion ne sont pas saines : la gratuité, tout
le monde sait qu'elle coûte à tous quelque chose (voyez vos impôts
locaux si vous vivez à Paris, et comprenez la nuit blanche et Paris
Plage) : voyez l'ouverture des musées et l'étendue de la propagation de
cette entrée gratuite aux classes laborieuses (dangereuses) : un quart
de point : c'est mieux que rien, certes, mais est-ce justifié ? On sait
bien que l'accès à l'Internet n'est pas (n'a jamais été) gratuit et que
c'est juste un fantasme (regardez l'hadopi dans le fond des yeux et les
tenants de cette nouvelle autorité) : votre appareil, votre modem,
votre connexion, vos logiciels, votre temps, votre lieu de consultation,
rien de tout ça n'est "gratuit". Personne n'est dupe : ce n'est pas ici
que se joue ce jeu (je veux dire Zazieweb), mais plus dans
l'interconnaissance, le soutient à la médiation de ceux que nous (vous)
élisons (élisez), et que nous poussons à vouloir sauver/aider de telles
initiatives. Il est certain qu'en regardant ce type d'exaction comme une
loi, les bras en vont tomber : qu'en sera-t-il ? Rien. Ce n'en est pas
une (de loi) et il nous appartient de nous mobiliser.
Commentaire n°4
posté par
PCH
le 20/09/2009 à 18h11
Mobilisez-vous, moi ça fait 7 ans que je me bats et je plie aussi
boutique. Je n'y crois plus (la solidarité sur le net c'est du blabla,
hélas) et je suis épuisée de donner et me battre pour les autres. Ou
alors faut être rentier ou à la retraite sans avoir à compter ce qu'on
met dans le caddye pour pouvoir continuer.
Commentaire n°5
posté par
Pascale
le 20/09/2009 à 18h17
Moi, ce que je dis toujours : fallait pas perdre la guerre! Nous
payons, enfin vous payez. Et je suis assez heureux de ce désarroi - sauf
à éviter le cynisme et espérer que Zazie reprenne le combat. Si tant
est qu'il s'agisse d'un combat. Nous sommes contre le mur du réel et il
est solide. Vous êtes des enfants gâtés : moi-même, avant de
découvrir ce blog et certains autres, j'ignorais qu'il restait de
l'espoir, que, bénie soit la blogosphère, il pouvait exister des
rencontres - littéraires, poétiques, philosophiques (voir mon discours).
Donc. Donc, mettez-vous au travail, paresseuses!! de suite!!
Commentaire n°6
posté par
Depluloin
le 21/09/2009 à 01h04
@ PCH : Oui, nous méfions de la gratuité - à raison. Mon
commentaire voulait rendre hommage aux blogueurs qui ne se posent plus
la question. C'est d'autant plus sincère que je n'en "possède" pas la
queue d'un. Raison de plus pour défendre ceux qui existent - même si
certains sont d'humeur capricieuse. (Je connais des blogs où l'argent
trébuchant sera toujours accepté.)
Commentaire n°7
posté par
Depluloin
le 21/09/2009 à 02h07
J'éprouve très exactement cette impression cafardeuse, non pour ZazieWeb où je n'allais jamais, mais pour Les Idées heureuses...
Le réel, Depluloin, c'est que tant qu'il s'agit d'offrir son
travail amateur à quelqu'un qui s'occupe d'un site tel que Zazieweb,
tout le monde répond présent mais quand il s'agit de prendre les vrais
problèmes à bras le corps et de relever le défi communautaire (aide
technique et financière pour que l'aventure littéraire perdure) les rats
quittent le navire et se croient quittes en adressant des adieux
larmoyants, quelle belle jambe ça doit lui faire! S'occuper d'un site
pareil génère le travail d'au moins une personne à temps plein, qui ne
fait évidemment pas 40h/semaine, mais plutôt 70. Alors le baratin
révolutionnaire des gens de bonne intention, c'est gentillet et
complètement dépassé, la réalité c'est tout autre chose. Le mécénat,
zéro, les subventions, des clopinettes, donc adieu, logique, car où
trouver ne serait-ce que le temps de s'en occuper ? Quant aux blogs
récréatifs ils ne jouent pas le même rôle, on y va pour se détendre,
s'amuser, et c'est bien qu'ils existent mais ils ne sont pas tournés
vers les autres, ou très peu, ils sont très souvent à l'initiative
d'auteurs qui parlent de leur travail, ouvertement ou de façon
détournée.
Commentaire n°9
posté par
Pascale
le 21/09/2009 à 10h04
J'allais beaucoup moins sur Zazieweb ces derniers temps ;
n'empêche, j'aimais savoir que je pouvais y retourner quand je voulais,
que ça continuait. Avec Les idées heureuses, ça me fiche un
deuxième coup de blues en trois jours. (Bon, en même temps, c'est vrai
que le blog, ça empêche un peu d'écrire (d'écrire un livre, s'entend) -
c'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles j'en tiens un. Pour
Didier, ce sera pour la bonne cause. Il a intérêt : de toutes façons on l'attend à la sortie !)
Commentaire n°10
posté par
PhA
le 21/09/2009 à 10h11
Je répondais à François. Bien sûr, Pascale ; les blogs ne
jouent pas du tout le même rôle qu'un site comme Zazieweb, ou
différemment comme le tien ; surtout le blog d'auteur qui, si ouvert
qu'il soit parfois, est un genre autarcique (et l'assume).
Commentaire n°11
posté par
PhA
le 21/09/2009 à 10h19
Une bien triste annonce pour tous ceux pour qui le zazieweb constituait, au-delà d'une référence en matière de littérature (au sens large), un rendez-vous quotidien amical et érudit avec les mots et avec ceux qui les font.
Vous êtes des enfants gâtés : moi-même, avant de découvrir ce blog et certains autres, j'ignorais qu'il restait de l'espoir, que, bénie soit la blogosphère, il pouvait exister des rencontres - littéraires, poétiques, philosophiques (voir mon discours). Donc.
Donc, mettez-vous au travail, paresseuses!! de suite!!
Quant aux blogs récréatifs ils ne jouent pas le même rôle, on y va pour se détendre, s'amuser, et c'est bien qu'ils existent mais ils ne sont pas tournés vers les autres, ou très peu, ils sont très souvent à l'initiative d'auteurs qui parlent de leur travail, ouvertement ou de façon détournée.
Bien sûr, Pascale ; les blogs ne jouent pas du tout le même rôle qu'un site comme Zazieweb, ou différemment comme le tien ; surtout le blog d'auteur qui, si ouvert qu'il soit parfois, est un genre autarcique (et l'assume).